L’exception au quotidien

VARIATION COSMIQUE 

L’Artiste

Une étoile filante fixée par du ruban argenté sur un mur noir :

« Ceci n’est pas une étoile ».

Le Collectionneur

« J’ai acquis cette étoile pour 6,2 millions de Dollars. Non pour la contempler, mais pour la manger car seule la lumière digérée peut vraiment briller en moi. »

 

Le Journal de Dominique

« La spéculation devient une comédie cosmique, où l’univers entier est mis aux enchères. »

Manifeste des Rituels de l’Image

Le Théâtre Cosmique de Dominique

  1. L’Artiste

Nous affirmons que l’art n’est pas l’objet, mais le geste qui le déplace.
Scotcher une étoile, planter une fleur, suspendre une urne : chaque acte est une provocation douce, une invitation à rire et à réfléchir.
L’artiste n’offre pas des choses, mais des paradoxes.
Il dit : « Ceci n’est pas une étoile », et soudain l’univers entier devient question.

  1. Le Collectionneur

Le collectionneur n’achète pas une œuvre, il achète une illusion.
Il paie des millions pour une étoile filante, une banane, une fleur scotchée.
Mais il ne la contemple pas : il veut la manger, la digérer, devenir lumière lui-même.
Le collectionneur est le miroir de notre désir collectif : transformer l’absurde en valeur, et la valeur en rituel.

  1. Le Journal de Dominique

Le Journal est le troisième acteur : il observe, il commente, il rit.
Il rappelle que la spéculation est une comédie cosmique, où l’univers entier est mis aux enchères.
Il transforme chaque image en parabole, chaque geste en rituel, chaque absurdité en banquet partagé.
Le Journal est la voix commune, celle qui relie l’artiste et le collectionneur à la communauté planétaire.

  1. Le Rituel

Chaque image devient un triptyque :

  • Le geste de l’artiste (provocation).

  • La parole du collectionneur (digestion).

  • Le commentaire du Journal (réflexion).

Ce triptyque est un rituel universel, une scène cosmique où chacun peut reconnaître sa place.
L’art n’est plus un objet isolé, mais une comédie planétaire.

  1. La Comédie Cosmique

Nous déclarons que l’art est un théâtre où les étoiles, les fleurs, les fruits et les urnes deviennent acteurs.
Nous déclarons que la spéculation est une farce, et que la farce est une vérité.
Nous déclarons que chaque image est une invitation à rire, à réfléchir, à partager.
Nous déclarons que l’univers entier est mis aux enchères, et que c’est là notre fête.

  1. L’Appel

Rejoignez le Théâtre Cosmique.
Scotchez vos étoiles, plantez vos fleurs, inventez vos paradoxes.
Que chaque image devienne un rituel, que chaque rituel devienne une comédie, que chaque comédie devienne une lumière.
Car seule la lumière digérée peut vraiment briller en nous.

VARIATION POÉTIQUE

L’Artiste

Une fleur de jachère scotchée sur un mur blanc,

« Ceci n’est pas un champ »

 Le Collectionneur

« J’ai payé une fortune pour cette fleur ; 6,2 millions de Dollars. Non pour la conserver, mais pour la planter dans mon jardin car seule la vie rend l’art véritable. »

 

Le Journal de Dominique

La valeur n’est pas dans l’objet, mais dans l’idée de le rendre vivant. L’œuvre n’est pas ce qui est fixé, mais ce qui pousse. Le ruban n’est qu’un passage, le mur une pause : le vrai champ est celui que l’on sème. »

Le Journal de Dominique

Le vote comme miroir : une méditation démocratique

Dans l’urne électorale vide, chacun glisse un bulletin mais ce bulletin est aussi un reflet.
Un reflet de soi, de ses espoirs, de ses colères, de ses contradictions.
Le vote devient un miroir : non pas un instrument de pouvoir, mais un geste de projection.
On ne vote pas seulement pour choisir, on vote pour se reconnaître.

Mais que se passe-t-il lorsque l’urne est vide ?
Lorsque le choix semble illusoire, ou les voix déjà digérées ?
Alors le miroir devient vertige.
On y glisse son reflet dans le vide, espérant qu’il rebondisse quelque part, qu’il fasse écho dans le réel.

Ce n’est pas une accusation, ni une provocation.
C’est une invitation à réfléchir :

  • Que signifie voter dans un monde saturé d’images, de promesses, de simulacres ?

  • Peut-on encore croire que le bulletin est un acte de transformation, et non un simple rituel ?

  • Et si le vote était moins un pouvoir qu’un poème une manière de dire « je suis là », même dans le silence ?

Le Journal de Dominique ne juge pas.
Il observe, il interroge, il propose.
Il transforme l’urne en miroir, et le miroir en espace de dialogue.
Car même dans le vide, il y a du sens si nous acceptons d’y regarder ensemble.

Le Journal de Dominique

L’urne, l’étable, et le miroir : méditation sur le vivant en crise

En France, les vaches tombent malades.
La dermatose nodulaire contagieuse s’étend, les troupeaux sont abattus, les éleveurs protestent, les autorités vaccinent.
Mais au-delà des chiffres, des protocoles et des colères, que nous dit cette crise sur notre rapport au vivant ?

Est-ce une simple affaire vétérinaire ?
Ou bien un symptôme plus vaste celui d’une société qui peine à entendre les rythmes de la terre, les fragilités du soin, les voix de ceux qui vivent avec les bêtes ?

Quand une vache est abattue, ce n’est pas seulement une perte économique.
C’est une mémoire qui s’efface, un lien qui se rompt, un silence qui s’installe dans la prairie.

Et quand l’urne électorale est vide, que reste-t-il du vote du vivant ?
Qui décide pour les bêtes, pour les sols, pour les gestes ancestraux ?
Peut-on encore parler de démocratie si le vivant n’a pas de voix ?

Ce texte ne juge pas.
Il pose des questions, dans tous les cas de figure :

  • Comment concilier urgence sanitaire et respect des éleveurs ?

  • Comment faire entendre les voix rurales dans les décisions politiques ?

  • Comment transformer une crise en occasion de dialogue, de réforme, de soin partagé ?

Le Journal de Dominique ne propose pas de solution miracle.
Il tend un miroir non pas pour se regarder, mais pour réfléchir ensemble.
Car dans chaque étable, il y a une histoire.
Et dans chaque histoire, une question qui mérite d’être posée.

VARIATION SATIRIQUE 

Le Journal de Dominique

Zodiaque en exil

Dans la pierre, les étoiles s’endorment, elles portent encore le souffle du Nil, un cercle gravé, où le temps s’enroule comme une danse cosmique.

Transporté loin des sables, le ciel repose sous les voûtes du Louvre, étranger à ses racines, mais offert aux regards du monde.

L’Égypte murmure : « Reviens à la maison, retrouve la chapelle d’Hathor, où ton chant fut sculpté. »

La France répond : « Tu es désormais mémoire universelle, un fragment d’éternité dans le musée des nations. »

Et pourtant, au-dessus des frontières, les constellations rient doucement : elles n’appartiennent à personne, elles se donnent à tous.

Le Zodiaque de Dendérah, qu’il soit en exil ou en retour, nous rappelle que le ciel est un banquet, où chaque peuple, chaque regard, boit à la même coupe d’étoiles.

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